Le secteur de l'assurance, gardien de vastes quantités de données sensibles, des informations personnelles aux dossiers médicaux, se retrouve de plus en plus souvent au cœur des préoccupations en matière de cybersécurité. La protection des données est un enjeu majeur pour les compagnies d'assurance. L'attrait de ces données pour les cybercriminels, combiné à la complexité des systèmes informatiques utilisés par les assureurs, fait de ce secteur une cible de choix pour la cybercriminalité. Les assureurs doivent se protéger contre ces menaces.
Les compagnies d'assurance sont constamment confrontées à un paysage de menaces en évolution rapide. Comprendre les différentes catégories d'attaques informatiques, les terminologies associées (comme ransomware, phishing, DDoS) et les bonnes pratiques de sécurité est donc essentiel pour protéger les données des assurés et assurer la continuité des activités. Le coût des cyberattaques pour les assureurs a augmenté de 15% au cours de l'année dernière, atteignant en moyenne 3,5 millions d'euros par incident. Cela inclut les coûts de remédiation, les amendes réglementaires et les pertes de revenus.
Les principales catégories d'attaques informatiques ciblées par le secteur de l'assurance
Plusieurs types d'attaques informatiques ciblent spécifiquement le secteur de l'assurance, exploitant ses vulnérabilités et ses particularités. De la simple tentative de phishing aux attaques sophistiquées de ransomware, en passant par les violations de données et les attaques DDoS, les assureurs doivent faire face à un large éventail de menaces cybernétiques. La compréhension de ces menaces est essentielle pour mettre en place des mesures de protection efficaces et adaptées à l'assurance contre la cybercriminalité. La sensibilisation aux menaces est donc cruciale.
Phishing et ingénierie sociale
Le phishing et l'ingénierie sociale reposent sur la manipulation psychologique pour inciter les victimes à divulguer des informations confidentielles (numéros de carte de crédit, mots de passe, etc.) ou à effectuer des actions préjudiciables. Les cybercriminels utilisent des techniques de tromperie sophistiquées, se faisant passer pour des entités de confiance (banques, compagnies d'assurance, etc.) afin de gagner la confiance de leurs cibles. Cette approche est particulièrement efficace car elle cible directement l'élément humain, souvent considéré comme le maillon faible de la chaîne de sécurité. Les attaques d'ingénierie sociale ont augmenté de 40% au cours des six derniers mois, ciblant particulièrement les employés peu sensibilisés à la cybersécurité.
Dans le secteur de l'assurance, le phishing peut prendre différentes formes. Un email frauduleux peut imiter la charte graphique d'une compagnie d'assurance reconnue, demandant aux clients de mettre à jour leurs informations personnelles sous prétexte d'une vérification de sécurité (une forme de hameçonnage). Des faux appels téléphoniques peuvent proposer des couvertures d'assurance alléchantes (avec des primes très basses) pour soutirer des informations bancaires. Des faux profils LinkedIn peuvent être utilisés pour cibler les employés d'assurances, dans l'espoir de dérober des informations confidentielles sur les systèmes informatiques.
La terminologie associée inclut le hameçonnage, le spear phishing (ciblant une personne spécifique), le whaling (ciblant des dirigeants), l'ingénierie sociale et la manipulation psychologique. Le phishing reste une menace importante, avec un taux de clics moyen de 3% sur les emails de phishing. La formation des employés est essentielle pour les aider à identifier et à signaler ces tentatives d'escroquerie, ce qui réduit considérablement le risque de compromission des données. La sensibilisation à la cybersécurité est donc primordiale.
- Emails frauduleux demandant la mise à jour des informations personnelles (souvent avec un sentiment d'urgence).
- Faux appels téléphoniques offrant des assurances à prix réduits (ou des services non sollicités).
- Utilisation de faux profils LinkedIn pour cibler les employés (avec des offres d'emploi alléchantes).
Ransomware
Le ransomware est un type de logiciel malveillant (malware) qui chiffre les données d'une victime et exige une rançon en échange de la clé de déchiffrement. Une fois les données chiffrées, l'accès est bloqué et la victime ne peut plus utiliser ses systèmes informatiques. Les conséquences d'une attaque ransomware peuvent être désastreuses, entraînant une paralysie de l'activité, des pertes financières importantes et une atteinte à la réputation de la compagnie d'assurance. Le coût moyen d'une attaque ransomware pour une entreprise est estimé à 4,5 millions de dollars, incluant la rançon, les frais de restauration et les pertes d'exploitation.
Dans le secteur de l'assurance, une attaque ransomware peut chiffrer les bases de données clients d'une compagnie d'assurance, paralysant son activité et empêchant l'accès aux informations essentielles pour le traitement des sinistres. Elle peut également cibler les systèmes de gestion des sinistres, rendant impossible le traitement des demandes d'indemnisation. Les pirates peuvent également voler des données sensibles avant de les chiffrer, menaçant de les divulguer publiquement si la rançon n'est pas payée, une pratique appelée "double extorsion," augmentant la pression sur la victime. Certaines attaques de ransomware ciblent spécifiquement les compagnies d'assurance ayant une faible sécurité informatique.
La terminologie associée inclut logiciel rançonneur, chiffrement, rançon, RaaS (Ransomware as a Service) et double extorsion. Le secteur de l'assurance a connu une augmentation de 60% des attaques de ransomware au cours des deux dernières années, soulignant la vulnérabilité de ce secteur face à ce type de cybermenace. La mise en place de sauvegardes régulières, la sensibilisation des employés et la mise en place d'une bonne sécurité informatique sont des mesures essentielles pour se protéger contre ce type d'attaque. Le temps moyen de résolution d'une attaque de ransomware est de 23 jours.
- Chiffrement des bases de données clients (rendant les informations inaccessibles).
- Attaque des systèmes de gestion des sinistres (perturbant le processus d'indemnisation).
- Vol de données sensibles avant chiffrement (menaçant la réputation de l'assureur).
Attaques par déni de service (DDoS)
Une attaque par déni de service distribué (DDoS) vise à rendre un service en ligne indisponible en le surchargeant de requêtes. Les cybercriminels utilisent des réseaux de machines compromises (botnets) pour envoyer un volume massif de trafic vers un serveur cible, l'empêchant de répondre aux requêtes légitimes. L'impact d'une attaque DDoS peut se traduire par une indisponibilité des services en ligne, un ralentissement des sites web et une perte de chiffre d'affaires pour la compagnie d'assurance. La durée moyenne d'une attaque DDoS est de 4 heures.
Dans le secteur de l'assurance, une attaque DDoS peut cibler le site web d'une compagnie d'assurance pendant une période de forte affluence, comme lors d'une date limite de souscription (empêchant les nouveaux clients de souscrire une assurance en ligne). Elle peut également cibler les serveurs hébergeant les applications de gestion des contrats, perturbant l'activité des agents et rendant impossible la gestion des polices d'assurance. Les attaques DDoS de plus de 100 Gbps sont devenues plus fréquentes, représentant 25% des attaques DDoS totales, démontrant l'augmentation de la puissance de ces attaques. Il est estimé qu'une heure d'indisponibilité due à une attaque DDoS peut coûter jusqu'à 20 000 euros à une compagnie d'assurance.
La terminologie associée inclut Distributed Denial of Service, Botnet, Amplification et Volumétrique. Une attaque DDoS peut durer de quelques heures à plusieurs jours, causant des perturbations importantes pour les entreprises ciblées. La mise en place de mesures de protection telles que la redondance des serveurs, l'utilisation de services de protection DDoS et la mise en place de systèmes de détection d'intrusion est essentielle pour atténuer l'impact de ces attaques et assurer la continuité des services en ligne. Les services de protection DDoS peuvent réduire l'impact d'une attaque de 90%.
- Ciblage du site web pendant les périodes de forte affluence (rendant impossible la souscription d'assurances en ligne).
- Attaque des serveurs hébergeant les applications de gestion des contrats (perturbant le travail des agents).
Violation de données (data breach)
Une violation de données se produit lorsqu'un accès non autorisé, un vol ou une divulgation d'informations confidentielles a lieu. Cela peut être dû à une attaque informatique complexe, une erreur humaine (mauvaise configuration des systèmes), ou une défaillance technique (vulnérabilité non corrigée). Les conséquences d'une violation de données peuvent être graves, entraînant des pertes financières importantes, une atteinte à la réputation de l'assureur et des sanctions réglementaires sévères. Le coût moyen d'une violation de données pour une entreprise est estimé à 3,86 millions de dollars, mais ce chiffre peut être bien plus élevé pour les grandes compagnies d'assurance.
Dans le secteur de l'assurance, une violation de données peut impliquer le vol de fichiers contenant des informations personnelles de clients (numéros de sécurité sociale, informations bancaires, dossiers médicaux) par un employé malveillant ou un cybercriminel. Elle peut également résulter d'un accès non autorisé à une base de données contenant des informations sur les polices d'assurance. Une divulgation accidentelle d'informations sensibles à la suite d'une erreur de configuration d'un serveur (par exemple, un serveur cloud mal configuré) est également une cause fréquente de violation de données. 35% des violations de données sont causées par des erreurs humaines, soulignant l'importance de la formation des employés en matière de cybersécurité.
La terminologie associée inclut violation de données, fuite d'informations, intrusion, exfiltration et GDPR (Règlement Général sur la Protection des Données). Les entreprises doivent mettre en place des mesures de sécurité robustes (chiffrement des données, authentification multi-facteurs, etc.) pour protéger les données de leurs clients et se conformer aux réglementations en vigueur. La notification des violations de données aux autorités compétentes (comme la CNIL en France) et aux personnes concernées est une obligation légale dans de nombreux pays, avec des délais stricts à respecter. Le délai moyen de détection d'une violation de données est de 280 jours.
- Vol de fichiers contenant des informations personnelles des clients (données médicales, financières, etc.).
- Accès non autorisé aux bases de données contenant les informations des polices d'assurance (détails de la couverture, primes payées, etc.).
- Divulgation accidentelle d'informations sensibles due à une mauvaise configuration du serveur (exposant les données sur Internet).
Pour se prémunir contre les violations de données, les assureurs devraient investir dans des solutions de sécurité robustes, telles que les outils de détection d'intrusion, les systèmes de gestion des informations et des événements de sécurité (SIEM) et les plateformes de protection des données. De plus, la mise en place d'une politique de gestion des accès et d'un programme de sensibilisation à la sécurité pour les employés est essentielle.
Fraude à l'assurance (Cyber-Enabled insurance fraud)
La fraude à l'assurance est une forme d'escroquerie qui consiste à obtenir indûment des prestations d'assurance en utilisant des moyens frauduleux. Avec l'essor du numérique, les cyberattaques facilitent de plus en plus la fraude à l'assurance, rendant plus difficile la détection des activités illégales. Les cybercriminels peuvent utiliser des informations personnelles volées (grâce à des violations de données) pour créer de faux dossiers de sinistres ou manipuler des données médicales pour obtenir des remboursements frauduleux. La fraude à l'assurance devient de plus en plus sophistiquée grâce aux techniques de cybercriminalité.
Dans le secteur de l'assurance, la fraude peut prendre plusieurs formes. Les cybercriminels peuvent créer de faux dossiers de sinistres en utilisant des informations personnelles volées à la suite d'une violation de données. Ils peuvent également manipuler des données médicales pour obtenir des remboursements frauduleux pour des traitements fictifs ou exagérés. La création de fausses entreprises pour souscrire des assurances et réclamer des indemnisations fictives (par exemple, en simulant des dommages) est également une pratique courante. La fraude à l'assurance coûte aux assureurs plus de 80 milliards de dollars par an à l'échelle mondiale, représentant une part importante des pertes financières du secteur.
La terminologie associée inclut fraude, escroquerie, faux et usage de faux et blanchiment d'argent. Les assureurs doivent mettre en place des systèmes de détection de la fraude sophistiqués (basés sur l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique) pour identifier et prévenir ces activités criminelles. L'utilisation de l'intelligence artificielle et de l'apprentissage automatique peut aider à identifier les schémas de fraude complexes, qui seraient difficiles à détecter manuellement. Il est estimé que 10% des demandes d'indemnisation contiennent des éléments de fraude.
- Création de faux dossiers de sinistres en utilisant des informations volées (identité usurpée, faux documents).
- Manipulation des données médicales (facturation de prestations non réalisées, majoration des coûts).
- Création de fausses entreprises pour souscrire des assurances (simulant des activités commerciales fictives).
Face à l'augmentation de la cyber-fraude, les assureurs se tournent vers des solutions basées sur l'analyse de données et l'intelligence artificielle pour mieux détecter les comportements suspects et prévenir les pertes financières. La collaboration avec les forces de l'ordre et les autres compagnies d'assurance est également essentielle pour lutter contre ce type de criminalité.
Menaces internes (insider threats)
Une menace interne est un risque de sécurité qui provient de personnes ayant un accès autorisé aux systèmes et aux données d'une organisation. Il peut s'agir d'employés malveillants (qui agissent intentionnellement pour causer des dommages), d'employés négligents (qui commettent des erreurs involontairement) ou d'anciens employés (qui conservent un accès non autorisé). Les menaces internes sont particulièrement dangereuses car elles peuvent contourner les mesures de sécurité traditionnelles (pare-feu, antivirus) et causer des dommages importants. 25% des violations de données sont dues à des menaces internes, soulignant l'importance de la gestion des accès et du contrôle des activités des utilisateurs.
Dans le secteur de l'assurance, une menace interne peut se manifester par un employé vendant des informations confidentielles à des concurrents (listes de clients, informations sur les polices d'assurance), un employé cliquant sur un lien de phishing et compromettant le réseau de l'entreprise (infectant les systèmes avec un malware), ou un employé quittant l'entreprise avec des données sensibles (en les copiant sur un support amovible). La négligence des employés en matière de sécurité est également une source importante de menaces internes. Il est estimé que 60% des employés utilisent le même mot de passe pour plusieurs comptes, les rendant vulnérables aux attaques par credential stuffing.
La terminologie associée inclut menace interne, collusion, sabotage et négligence. Les entreprises doivent mettre en place des politiques de sécurité strictes (gestion des accès, audits de sécurité), former leurs employés à la cybersécurité (sensibilisation au phishing, utilisation de mots de passe forts) et surveiller l'activité des utilisateurs (détection des comportements anormaux) pour détecter les comportements suspects et prévenir les menaces internes. La mise en place d'un programme de sensibilisation à la sécurité peut réduire le risque de menaces internes de 45%.
- La vente d'informations confidentielles à des concurrents (informations sur les clients, tarifs, etc.).
- Le clic sur des liens de phishing (compromettant le réseau de l'entreprise).
- Le départ avec des données sensibles (violant la confidentialité des données).
Pour réduire le risque de menaces internes, les assureurs devraient mettre en place des contrôles d'accès rigoureux, surveiller l'activité des utilisateurs, et former régulièrement leurs employés à la cybersécurité. La mise en place d'une culture de sécurité est essentielle pour prévenir les incidents et protéger les données sensibles.
Spécificités du secteur de l'assurance et terminologies spécifiques
Le secteur de l'assurance présente des particularités qui le rendent particulièrement vulnérable aux cyberattaques. La réglementation stricte en matière de protection des données (comme le RGPD), les risques liés aux tiers (prestataires de services), et la complexité des systèmes informatiques utilisés par les assureurs sont autant de défis à relever. La connaissance de ces spécificités et des terminologies associées est donc essentielle pour assurer une cybersécurité efficace et protéger les informations sensibles.
Réglementation et conformité
Le secteur de l'assurance est soumis à des réglementations strictes en matière de cybersécurité, telles que Solvabilité II et les directives nationales sur la protection des données (comme le RGPD en Europe). Ces réglementations visent à garantir la protection des données des clients et la stabilité financière des assureurs, imposant des obligations strictes en matière de sécurité informatique. Le non-respect de ces réglementations peut entraîner des sanctions financières importantes et une atteinte à la réputation de l'entreprise, ce qui peut avoir un impact négatif sur sa clientèle et ses activités. Le coût moyen de la conformité réglementaire pour une compagnie d'assurance est estimé à 1,5 million d'euros par an.
La conformité à ces réglementations est donc une priorité absolue pour les assureurs. Cela implique la mise en place de politiques de sécurité robustes, la réalisation d'audits réguliers de la sécurité informatique et la gestion des risques de manière proactive. La désignation d'un Délégué à la Protection des Données (DPO) est également une obligation légale dans de nombreux pays, ce qui permet de garantir le respect des règles en matière de protection des données. Les amendes pour non-conformité au RGPD peuvent atteindre 4% du chiffre d'affaires mondial de l'entreprise, ce qui peut avoir des conséquences financières désastreuses.
La terminologie associée inclut conformité, réglementation, Loi sur la protection des données, audit et risk assessment. Le secteur de l'assurance investit massivement dans la conformité réglementaire pour éviter les sanctions et protéger la confiance de ses clients, en mettant en place des mesures de sécurité robustes et en formant ses employés à la cybersécurité.
Risques liés aux tiers
Le secteur de l'assurance externalise de plus en plus de services informatiques, tels que le cloud computing et la gestion des sinistres. Cette externalisation présente des avantages en termes de coûts et d'efficacité, mais elle crée également des risques liés aux tiers (prestataires de services). Les assureurs doivent s'assurer que leurs prestataires de services mettent en place des mesures de sécurité adéquates pour protéger les données et les systèmes, car ils sont responsables de la sécurité des données qui leur sont confiées.
La due diligence est essentielle lors du choix d'un prestataire de services. Les assureurs doivent évaluer les pratiques de sécurité de leurs prestataires, négocier des accords de niveau de service (SLA) clairs et surveiller leur performance en matière de sécurité. Les violations de données chez les prestataires de services peuvent avoir un impact significatif sur les assureurs, entraînant des pertes financières et une atteinte à la réputation. Il est estimé que 63% des violations de données sont liées à des tiers, soulignant l'importance de la gestion des risques liés aux prestataires de services.
La terminologie associée inclut risque de tiers, due diligence, SLA (Service Level Agreement) et gestion de la chaîne d'approvisionnement. Les assureurs doivent mettre en place une stratégie de gestion des risques liés aux tiers pour minimiser les risques de sécurité et protéger les données de leurs clients.
Cyber assurance
La cyber assurance est une forme d'assurance qui couvre les pertes financières et les frais associés aux cyberattaques, permettant aux entreprises de se protéger contre les conséquences financières de ces incidents. Elle peut inclure des couvertures pour la responsabilité civile (en cas de violation de données), les pertes financières (en raison de l'interruption de l'activité), les frais de notification (pour informer les clients en cas de violation de données) et les frais de restauration des systèmes (pour remettre les systèmes en état de marche après une attaque). La cyber assurance est un outil important pour aider les entreprises à gérer les risques cybernétiques et à se protéger contre les pertes financières.
La cyber assurance permet de transférer une partie du risque cybernétique à un assureur. Cependant, il est important de noter que la cyber assurance n'est pas une solution miracle et ne remplace pas la mise en place de mesures de sécurité robustes. Les entreprises doivent également mettre en place des mesures de sécurité robustes pour se protéger contre les cyberattaques et réduire le risque de sinistres. Le marché mondial de la cyber assurance devrait atteindre 20 milliards de dollars d'ici 2025, témoignant de l'importance croissante de ce type de couverture pour les entreprises.
La terminologie associée inclut cyber assurance, risque transféré, couverture d'assurance, police d'assurance et sinistre. Les assureurs proposent une gamme de produits de cyber assurance pour répondre aux besoins des différentes entreprises, en fonction de leur taille, de leur secteur d'activité et de leur niveau de risque. Il est important de choisir une police d'assurance qui couvre les risques spécifiques auxquels votre entreprise est exposée et qui offre une couverture adéquate en cas de sinistre. Le coût d'une police de cyber assurance peut varier de quelques milliers à plusieurs millions de dollars par an, en fonction de la couverture offerte.
Avant de souscrire une cyber assurance, les assureurs exigent généralement que les entreprises mettent en place des mesures de sécurité adéquates, telles que l'authentification multi-facteurs, le chiffrement des données et la formation des employés à la cybersécurité. La cyber assurance est donc un complément essentiel à une stratégie de cybersécurité globale, permettant aux entreprises de se protéger contre les pertes financières en cas de cyberattaque.
Mesures de protection et bonnes pratiques
La mise en place de mesures de protection adéquates est essentielle pour se protéger contre les cyberattaques et minimiser les risques de pertes financières et d'atteinte à la réputation. Ces mesures doivent inclure des mesures techniques (pare-feu, antivirus), des mesures organisationnelles (politiques de sécurité, formation des employés) et des bonnes pratiques spécifiques au secteur de l'assurance. Une approche de sécurité en profondeur est nécessaire pour assurer une protection efficace contre les menaces cybernétiques en constante évolution.
Mesures techniques
Les mesures techniques comprennent l'utilisation de pare-feu (pour bloquer les accès non autorisés), d'antivirus (pour détecter et supprimer les logiciels malveillants), de systèmes de détection d'intrusion (IDS - pour identifier les activités suspectes), de systèmes de prévention d'intrusion (IPS - pour bloquer les attaques), d'authentification multi-facteurs (MFA - pour renforcer la sécurité des accès), de chiffrement des données (pour protéger les informations sensibles), de gestion des vulnérabilités (pour identifier et corriger les failles de sécurité) et de ségrégation des réseaux (pour isoler les systèmes critiques). Ces mesures visent à prévenir les intrusions, à détecter les activités suspectes et à protéger les données en cas de violation de sécurité. L'authentification multi-facteurs peut bloquer jusqu'à 99,9% des attaques de comptes, ce qui en fait une mesure de sécurité très efficace. La mise à jour régulière des logiciels et des systèmes est également essentielle pour se protéger contre les vulnérabilités connues.
La terminologie associée inclut cybersécurité, infrastructure de sécurité, défense en profondeur et SIEM (Security Information and Event Management). Les entreprises doivent investir dans des technologies de sécurité de pointe pour se protéger contre les menaces les plus récentes et rester à la pointe de la cybersécurité.
Mesures organisationnelles
Les mesures organisationnelles comprennent la mise en place d'une politique de sécurité informatique (qui définit les règles et les responsabilités en matière de sécurité), la formation et la sensibilisation des employés (pour les informer des risques cybernétiques et des bonnes pratiques à adopter), l'élaboration d'un plan de réponse aux incidents (pour gérer les cyberattaques de manière efficace) et la réalisation d'une analyse de risque et d'une gestion des vulnérabilités (pour identifier les points faibles du système et les corriger). Ces mesures visent à créer une culture de sécurité, à sensibiliser les employés aux risques cybernétiques et à mettre en place des procédures pour gérer les incidents de sécurité. La formation des employés peut réduire le risque de phishing de 70%, ce qui en fait un investissement rentable. La mise en place d'une politique de sécurité claire et précise est essentielle pour garantir la conformité aux réglementations et protéger les données sensibles.
La terminologie associée inclut gouvernance, risque et conformité (GRC), continuité d'activité et disaster recovery. Les entreprises doivent intégrer la sécurité informatique dans leur stratégie globale de gestion des risques et mettre en place des plans de continuité d'activité pour assurer la reprise des activités en cas de sinistre. Un plan de continuité d'activité peut réduire les pertes financières en cas de cyberattaque de 50%.
Bonnes pratiques spécifiques au secteur de l'assurance
Les bonnes pratiques spécifiques au secteur de l'assurance incluent la réalisation d'audits réguliers de la sécurité informatique (pour identifier les vulnérabilités), la collaboration avec des experts en cybersécurité spécialisés dans le secteur de l'assurance (pour bénéficier de leur expertise), le partage d'informations sur les menaces avec d'autres compagnies d'assurance (pour renforcer la sécurité collective) et la mise en place d'une assurance cyber adaptée aux besoins de l'entreprise (pour se protéger contre les pertes financières). La collaboration et le partage d'informations sont essentiels pour faire face aux menaces cybernétiques en constante évolution.
Les audits réguliers permettent d'identifier les vulnérabilités et de s'assurer que les mesures de sécurité sont efficaces. La collaboration avec des experts en cybersécurité permet de bénéficier de leur expertise et de se tenir informé des dernières menaces. Le partage d'informations sur les menaces permet de renforcer la sécurité collective du secteur et d'anticiper les attaques. La mise en place d'une assurance cyber permet de transférer une partie du risque cybernétique à un assureur et de se protéger contre les pertes financières en cas de sinistre. 70% des entreprises du secteur de l'assurance ont subi une cyberattaque au cours de l'année dernière, soulignant la nécessité de mettre en place des mesures de protection adéquates.
Les assureurs devraient également investir dans des technologies de sécurité de pointe, telles que l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique, pour mieux détecter et prévenir les cyberattaques. La sensibilisation des employés à la cybersécurité est également essentielle pour réduire le risque d'erreurs humaines et de violations de données. Enfin, la collaboration avec les forces de l'ordre et les autres acteurs du secteur est cruciale pour lutter contre la cybercriminalité et protéger les données des clients.